Une famille arrêtée et expulsée à 6 heures du matin dans les Landes
Le réseau d’éducation sans frontière des Landes (RESF 40) a été informé par les équipes éducatives de la maternelle du Centre, de l’école et du collège des Arènes, que quatre élèves, qui suivaient leur scolarité normalement dans ces établissements, avaient été expulsés le mercredi 1 février.
La famille algérienne a été transférée vers Madrid après avoir été réveillée et arrêtée à son logement à 6h du matin. Ce procédé, une première dans les Landes, vis à vis d’une famille inoffensive, est indigne et choquante. Aucun accompagnement de ces jeunes enfants n’a pu être mis en place par les équipes éducatives pour préparer ce départ. Leurs camarades de classes sont laissés sans nouvelles. Nous sommes bien loin des considérations éducatives de sociabilisation et de sécurité que l’école se doit de mettre en place et du lien de confiance à tisser pour permettre les enseignements.
Du jour au lendemain, ces enfants laissent une chaise bien vide, des enseignant.es sans information ni réponse à donner aux interrogations de leur classe et des parents. C’est ici la réalité et les conséquences des mots et des choix du gouvernement sur l’immigration et sur sa criminalisation. Cette violence institutionnelle imposée aux migrant.es et leurs enfants et, à travers eux, à l’ensemble de la population, est inutile et ne fait que conforter les volontés haineuses et xénophobes que nous combattons. C’est sur ce point que nous pouvons nous sentir en insécurité.
Nous appelons les Landais et les Landaises et leurs représentant.es de tous ordres à ne pas accepter cette situation, à renouveler leur ambition d’accueil humaniste et solidaire des populations migrantes et à exiger que tout soit mis en place pour éviter que cela se reproduise.