Il fut une époque où la visioconférence n’était pas à l’ordre du jour… c’était le mardi 11 février pour un CTSD 2nd degré où l’on avait voté contre à l’unanimité, suivi d’un CTSD de repli le mardi 18 février. Le même projet nous avait été présenté.
Le Groupe de travail (GT) 2nd degré concernant les créations-suppressions de postes a eu lieu le mercredi 11 mars. Nous avons posé des questions sur l’Humain et on nous a répondu Ratio heures supplémentaires/Heures poste : il nous a été expliqué que notre département consommait trop d’heures postes et pas suffisamment d’HSA et que cette surconsommation était au détriment des autres départements, d’où le nécessaire rééquilibrage. A grande, comme à petite échelle, les moyens fonctionnent en vases communicants et l’on doit vivre moins bien pour que d’autres vivent un peu moins mal. La disposition des deux HSA imposables à chaque personnel effectue son travail de sape : moins 11 postes à la rentrée prochaine, moins 11 déjà à cette rentrée, ce sont 22 postes perdus en l’espace de deux rentrées alors que notre département continue à gagner des élèves.
Le CTSD sur les postes a suivi le jeudi 12 mars : vote contre à l’unanimité et donc CTSD de repli prévu le jeudi 19 mars….reporté au 26 mars…
Désormais en période de confinement, le CTSD de repli doit se tenir en visioconférence : le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU proposent de ne pas siéger. Les discussions avec l’intersyndicale entraînent un boycott de FO et de la FSU, avec un courrier commun au DASEN.
Pour paraphraser notre ministre, qui évoquait alors l’enseignement, lors de sa conférence de presse du 14 mars 2020 : « Le CTSD à distance jamais ne peut remplacer le CTSD en présentiel ». A l’inverse de ce gouvernement qui a détruit le paritarisme, nous accordons encore extrêmement d’importance aux instances restantes et à la confiance des collègues qui nous ont élus. Ce nouvel outil numérique qu’est la visioconférence n’est pas la panacée. Il ne permet pas de conduire de réels débats collectifs. Par exemple, les apartés nécessaires pour construire nos positions puis relancer les débats lors de ces instances sont difficilement possibles en visio-conférence. Dans la mesure où un vote majoritaire contre avait été exprimé lors du premier CTSD, où tous les acteurs départementaux avaient longuement insisté sur le fait que cette instance se contentait de faire remonter au Rectorat des propositions et que, à terme, les décisions relevaient de la compétence rectorale et du Comité Technique Académique, nous avons pris la décision de ne pas siéger lors de ce CTSD « virtuel » de repli. Pour finir, aucune modification au projet initial n’a été proposée par les services lors de cette deuxième instance et toutes les suppressions et créations de postes initialement prévues sont maintenues. Cerise sur le gâteau, la Rectrice a refusé la mise au vote de ces créations/suppressions lors du CTA « virtuel » au prétexte que les décisions relevaient des départements dans le cadre d’une gestion déconcentrée !
Concernant le GT et le CTSD 1er degré initialement prévus le lundi 30 mars, ils ont été repoussés dans un premier temps au mardi 31 mars. Par un courrier au DASEN daté du 27 mars 2020, la FSU bien inspirée, a demandé un report du CTSD sur toutes les opérations de carte scolaire et une concertation nationale pour envisager la rentrée 2020 sous tous ses aspects. Des déclarations émanant du Ministère obligent le DASEN à remettre à plat l’ensemble de son projet initial de carte scolaire. En effet, il n’y aura plus de fermeture de classe en milieu rural (villes de moins de 5000 habitants) sans l’accord du maire. Le GT et le CTSD sont repoussés au lundi 6 avril.
Dès lors, les membres du SNUipp-FSU contactent l’ensemble des maires des communes de moins de 5000 habitants concernés par un projet de fermeture de classe pour connaître leur position. Il nous paraissait difficile de participer à une instance, dont la préparation a dû être revue dans sa globalité à la dernière minute, sans avoir de nouveaux documents avant le GT du lundi 6 avril, intégrant les réponses aux questions ci-dessus.
Le 6 avril, au GT du matin, la FSU participe aux échanges ,en présence du SNUDI-FO. Le SE-UNSA n’est pas présent. Au CTSD de l’après midi, que FO boycotte, le SE -UNSA arrive, la FSU est toujours là. Beaucoup d’éléments abordés le matin sont repris à nouveau… La dotation départementale initiale de -16 postes est passée à -7 suite aux déclarations du Ministre. Treize fermetures ont donc été annulées en milieu rural mais douze fermetures de classe sont maintenues face à deux ouvertures proposées.
Par ailleurs, des dispositifs pédagogiques restent encore sacrifiés (postes Plus De Maître Que De Classe, accueil des moins de 3 ans ou poste langagier). Un vote contre à l’unanimité est prononcé, le CTSD de repli se tient le mardi 14 avril, ce qui reporte le CDEN, prévu initialement le 10 avril, au 17 avril.
Au CTSD de repli, aucun nouveau document, la proposition de la DSDEN reste en l’état, si ce n’est que l’ouverture prévue initialement au RPI Lucbardez Saint Avit est reportée en juin. Malgré nos demandes, aucune précision sur de nouveaux chiffres prévisionnels nous est fournie, le DASEN se fie à une demande de Mont de Marsan Agglo…
La FSU continuera à se battre pour faire respecter transparence et équité.