Pour les jeunes, les enfants et notre avenir, pour elles, pour iels, pour eux, pour la tolérance, l’émancipation et le respect de toutes et tous, pour les revendications sociales, nous disons NON à l’extrême droite et nous appelons à la mobilisation dans la rue et par le vote.
L’extrême droite obtient presque 40% des suffrages exprimés aux élections européennes. Les prochaines élections législatives, provoquées par un coup de dés coupable du Président, laissent craindre une arrivée au pouvoir imminente du Rassemblement national.
Nous rappelons solennellement notre opposition aux idées d’extrême droite : par nature, xénophobe et raciste, l’extrême droite est un danger pour les liens qui nous unissent, leur construction par l’École publique et l’éducation populaire, pour nos organisations et les associations, pour les élèves, la jeunesse et les familles et de manière large pour les travailleurs et travailleuses, pour toutes celles et tous ceux qui participent de près ou de loin au renforcement du vivre ensemble dans une perspective de plus de solidarité et d’égalité, pour nos luttes sociales, et pour l’émancipation des populations qui permet une vie démocratique active et ouverte.
Parce qu’apprendre à penser ensemble et par soi-même avec des savoirs éprouvés et une connaissance humaniste du monde est un rempart contre ses idées, l’extrême droite a une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’école basée sur sa haine de la démocratisation de l’école publique : c’est un des sujets sur lequel elle est des plus virulentes dans son programme de 2022 et elle a montré son vrai visage avec sa tentative d’entrisme au travers de l’association « parent vigilant ». L’extrême droite ne dénonce jamais les conditions de séparatisme scolaire entretenues par le développement de l’enseignement privé, l’insuffisance des moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail, d’étude et de vie. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des jeunes et moins jeunes qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l’immigration responsable de tous les problèmes. On ne trouve rien dans les programmes d’extrême droite qui permettrait de résoudre les fragilités actuelles du système éducatif, de soin ou du vivre-ensemble, au contraire on y lit entre les lignes le musellement de nos organisations, de toute la profession enseignante, la fin de la liberté pédagogique et le repli sur soi dans nos carcans de certitudes qui conduisent à l’assignation culturelle, sociale et territoriale.
Derrière un discours désormais lissé, l’extrême droite promeut en réalité l’obscurantisme, l’autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme. Comme dans toutes les communes où ils et elles ont été élu.es, si le RN devait gouverner la France, les organisations syndicales et les associations humanistes seraient ciblées. Son projet scolaire sous couvert de neutralité s’apparente plus à de l’embrigadement qu’à la construction d’une culture partagée pour plus de cohésion et de solidarité. Les idées d’extrême droite, qui se sont déjà diffusées, sont tout autant un danger, parfois mortel, pour le respect plein et entier du droit des enfants, dont elles contestent constamment les principes fondamentaux.
En tant qu’organisations syndicales, fédérations de parents et associations attachées au progrès social et à la démocratie, nous portons haut et fort les principes républicains, les principes d’égalité, de liberté, de laïcité, de tolérance. À rebours de ce que porte l’extrême droite, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire et à l’éducation populaire riche et diversifiée : accueillir partout, toutes et tous dès le plus jeune âge sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun.e, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs validés, pour former aux métiers d’aujourd’hui et de demain et pour répondre en responsabilité aux enjeux environnementaux et sociétaux. Nos revendications ont une boussole pour la société : faire grandir et réussir toute la jeunesse. C’est sur cette ambition que s’est construite et se construit la France.
Nous réaffirmons que c’est bien la solidarité et le renforcement des services publics qui nous permettront de lutter efficacement et de monter un rempart contre toutes les idées de l’extrême droite. Dans ce moment de bascule pour notre démocratie, notre responsabilité est d’offrir des perspectives de progrès social, à la jeunesse et à la population tout entière, en promouvant les revendications des travailleurs et des travailleuses, des privé.es d’emplois et des retraité.es et en mettant un coup d’arrêt à la politique menée par le président Macron et ses gouvernements successifs.
Si la bataille se jouera dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet, il est nécessaire de se mobiliser dès à présent. Pour préserver notre avenir, nos organisations participeront aux initiatives des trois prochaines semaines visant à appeler au vote et à s’opposer à l’extrême droite.