Monsieur le DASEN, Mesdames et Messieurs les membres du CTSD,

Alors que l’inflation fragilise la vie de millions de travailleurs, le président Macron nous parle de la fin de l’insouciance et de l’abondance. Vue des hauteurs du Fort de Brégançon, sa réalité sociale au plus près des bénéficiaires de dividendes (44 milliards au deuxième trimestre !), n’est assurément pas la même que celle que nous partageons. A l’Education Nationale, qu’ils soient AESH, AED, contractuels, enseignants et enseignantes élevant seul.es leurs enfants… toutes celles et tous ceux qui, déjà, vivent difficilement et peinent à faire face à l’augmentation du coût de la vie apprécieront !

Nous tenons à saluer tous les membres des services de la DIPER sous la direction de M. Sanchez pour leur disponibilité, leur écoute, leur réactivité et leur professionnalisme dans la gestion du mouvement 2022. Rien n’a été simple que cela soit du point de vue technique ou humain.

Les représentants des personnels de la FSU se remémorent encore le temps du paritarisme où chacun travaillait pour un même objectif : un mouvement transparent, équitable, serein et surtout abouti avant les congés d’été. Désormais, force est de constater que cette gestion assumée seule par les services de la DIPER ne conduit plus à cela.

Nous espérions une rentrée plus sereine après les vagues COVID et le tsunami Blanquer.

Qu’en a-t-il été ?

 Combien d’écoles ont préparé la rentrée dans l’incertitude d’avoir une équipe au complet ?

Combien de postes ont été vacants jusqu’à la dernière minute, certains enseignant.e.s ayant été nommé.e.s en fin d’après-midi du 31 août ?

Combien d’élèves en situation de handicap  ne sont pas accompagnés ?

La cerise sur le gâteau aura été la mise à jour de Onde jeudi matin, rendant le site inaccessible et laissant les directeurs et directrices déchargé.e.s dans la difficulté.

C’est bien dans ce contexte de grande incertitude et de maltraitance que s’est faite la rentrée 2022.

Notre ministre avait promis qu’un enseignant serait devant toutes les classes à la rentrée. Mais le prix à payer cette année est très lourd et cela ne présage pas une année scolaire sereine. Quand des équipes ne peuvent pas faire la pré-rentrée au complet car tous les personnels n’ont pas encore été affectés, nous nous inquiétons vraiment pour la suite. Sans parler des contractuels chaque année plus nombreux que l’on envoie sans formation sur le terrain (nous ne pouvons pas considérer 4 jours comme une formation !). Le COVID avait bon dos pour leur recrutement. Ils sont désormais la norme !

Nous serons brefs afin de pouvoir entrer dans les débats de cette instance au plus tôt mais nous ne pouvons nous taire quand la libéralisation annoncée et assumée de l’école publique vient sonner le glas de l’égalité des chances pour tous, quand nous voyons poindre une école à deux vitesses, une profession divisée par un pacte, quand l’Education Nationale n’en a plus que le nom.

Monsieur le DASEN, vous connaissez nos positions, nos mandats, notre politique. Nous serons, cette année encore, de tous les débats, de tous les conflits. Nous comptons plus que jamais faire entendre les voix de tous les enseignant.e.s qui veulent bien faire leur métier et être reconnus pour cela tant sur le plan hiérarchique que sur le plan salarial.

La FSU des Landes et tous ses syndicats les accompagneront, les défendront, les mobiliseront afin de voir émerger une autre politique d’éducation nationale de qualité visant l’émancipation de tous les élèves.  

Nous vous remercions pour votre attention.