Donc les enseignants ne travaillent pas puisque les écoles sont fermées.
Et c’est plutôt vrai : ils ne travaillent pas quand ils essaient de consulter la messagerie professionnelle plutôt avant 8h et plutôt après 21h parce que sinon… Ils ne travaillent pas non plus lorsqu’ils essaient de se connecter à l’ENT, vendu par notre ministre comme le truc ultra prêt depuis des mois (tellement prêt dans notre académie qu’il a fallu organiser une garde alternée pour que tout le monde (ou presque) puisse se connecter à un moment du jour (ou de la nuit). Ils ne travaillent pas non plus lorsqu’ils cherchent sur des sites plus ou moins dédiés de quoi assurer la continuité scolaire chère à ce même ministre en n’oubliant aucun de leurs élèves, et en particulier les plus fragiles. On ne peut que redouter les conséquences catastrophiques que cette fracture numérique va provoquer dans ces familles.
Nos ERUN non plus ne travaillent pas lorsqu’ils nous répondent et nous dépannent à tout moment et arrivent à nous trouver une solution alternative efficiente (le CloudEdu).
Donc les enseignants ne travaillent pas lorsqu’ils accueillent les enfants des personnels de soignants avec des règles sanitaires plus ou moins appropriées.
C’est vrai, les enseignants ne travaillent pas, ils bricolent plutôt.
C’est dans ce contexte inédit, tendu et anxiogène, que les opérations « ordinaires » vont se dérouler : la campagne Affelnet doit être menée dans des délais plutôt contraints, la carte scolaire a été discutée en CTSD le 6 avril , carte scolaire catastrophique de par le nombre de fermetures proposées ; et les dernières déclarations de notre Ministre ne vont pas arranger les choses (pas de fermeture de classe en milieu rural sans accord du Maire).
Vos représentants du SNUipp-FSU des Landes sont plus que jamais à votre écoute ; ils sont disponibles pour vous aider, vous conseiller lors des opérations du mouvement et qui présentent cette année encore des changements.
La formule consacrée actuellement « Prenez soin de vous » n’a jamais été aussi galvaudée.
Mais pour nous, le cœur y est …