Pour la première fois, associations féministes, syndicats, ONG et organisations de jeunesse appellent ensemble à la mobilisation le 8 mars, par la grève, des rassemblements et des actions sur les réseaux sociaux, pour exiger que 2017 soit enfin l’année de l’égalité.
L’objectif : faire entendre les exigences de celles qui représentent 52% de la population, à la veille de l’élection présidentielle et alors que les réactionnaires, en France, aux Etats Unis, en Russie, en Pologne ou encore en Turquie, s’attaquent aux droits et aux libertés des femmes. En 2017 nous voulons l’égalité au travail comme dans la vie, et nous portons 20 exigences précises démontrant que les femmes ne se contenteront pas de grands discours ou de promesses creuses.
Le 8 mars à 15h40, femmes et hommes sont appelées à se mettre en grève, se rassembler, agir sur leur lieu de travail ou de vie. Le site 8mars15h40.fr donne les outils à toutes et tous pour agir et recense les lieux de mobilisation. La vidéo d’appel à l’action lancée a déjà été vue 275 000 fois en quelques jours.
Il permettra aussi le 8 mars d’afficher la mobilisation en direct.
La mobilisation en France fait suite à celle des Islandaises qui se sont mises en grève le 25 octobre dernier pour dénoncer les inégalités salariales et au mouvement #7nov16h34. Elle s’inscrit dans l’appel à la grève internationale #WomensStrike, soutenu par la Confédération SYndicale INternationale et relayé dans 35 pays et notamment aux Etats Unis, en Amérique Latine, en Pologne, en Italie ou en Irlande.
Le 8 mars, ce n’est pas la journée de LA femme, où nous offrir des fleurs ou des cosmétiques, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Le 8 mars 15h40, toutes et tous dans l’action, toutes et tous en grève !
15h40, pourquoi ?
15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard (9h – 12h30/13h30 – 17h).
Les femmes sont toujours payées 26% de moins que les hommes :
Parce qu’elles sont 30% à travailler à temps partiel
Parce qu’elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés socialement et financièrement
Parce qu’elles n’ont pas de déroulé de carrière
Parce qu’elles touchent moins de primes, d’heures supplémentaires
Un appel de syndicats, associations féministes, ONG et organisations de jeunesse :
Syndicats : CGT, FSU, Solidaires
Associations féministes : Alliance des Femmes pour la Démocratie, Association Nationale des Études Féministes, Collectif Libertaire Anti-Sexiste, Collectif 52, Collectif Georgette Sand, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif Tenon, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception, Fédération Nationale des Femmes Africaines de France et d’Europe, Femen, Femmes Solidaires, Féministes plurielles, Femmes Egalité, Femmes ici et ailleurs, Femmes Migrantes Debout, La Brigade antisexiste, Les effronté-e-s, Les Glorieuses, Ligue des Femmes Internationale pour la démocratie, Maison des femmes Thérèse Clerc, Marche Mondiale des Femmes, Nuits Féministes, Osez Le Féminisme, Paye ta Shnek, Les Chiennes de Garde, Le Mouvement des Femmes Kurdes en Europe, Le Planning Familial, Une Femme Un Toit, Réseau Féministe Rupture, SKB.
Organisations de jeunesse et ONG : ATTAC France, LDH, Peuples Solidaires-Action Aid, MJCF, MNCP, UNEF, UNL
EN 2017 NOUS VOULONS
1. De réelles sanctions pour les entreprises et administrations qui discriminent
2. La revalorisation des métiers à prédominance féminine (augmentation des salaires,
amélioration des conditions de travail et reconnaissance de la pénibilité)
3. Un plan de rattrapage immédiat des écarts de rémunération entre les femmes et les
hommes
4. L’égalité du montant des retraites
5. Un droit du travail protecteur pour garantir l’égalité des droits
6. La fin des discriminations (sexistes, racistes…) à l’embauche et dans les carrières
7. La fin des temps partiels de moins de 24h/semaine
8. La limitation stricte du travail le soir, de nuit et le WE.
9. La fin des CDD et temps partiels imposés
10.La réduction du temps de travail à 32h
11. La protection des femmes enceintes et le soutien de la parentalité
12.Un service public de prise en charge de l’enfance et de la perte d’autonomie
13.La fin des stéréotypes de genre et du sexisme à l’école et dans les médias
14.La mixité des filières de formation et des métiers
15.Une loi-cadre contre les violences sexistes et sexuelles au travail et dans la vie.
16.Un accès libre et remboursé à la contraception et à l’IVG sur tout le territoire
17.La Procréation Médicalement Assistée pour toutes les femmes
18.L’autodétermination des personnes trans et intersexe
19.Un statut pour les femmes réfugiées et migrantes
20.Le droit d’asile pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles ou
menacées de l’être (prostitution, mutilation, violences, lesbophobie…)