Aujourd’hui, les trois fédérations syndicales FSU, UNSA-Education et FO, qui siègent au CDEN des Landes pour représenter tous les personnels de l’Education Nationale ainsi que la FCPE, ont choisi de s’exprimer d’une seule voix. Il faut dire que les circonstances qui nous rassemblent sont exceptionnellement graves.
En effet, l’annonce « à bas bruit » de la diminution des contrats aidés a clairement donné le la, pour cette rentrée en musique, d’une politique antisociale. S’il fallait choisir un moment musical, ce serait la marche funèbre de Frédéric Chopin qu’il faudrait jouer.
Sans concertation aucune, les personnels précaires, employés par l’Education Nationale, assurant de nombreuses missions dans 80 de nos écoles, mais aussi dans 30 de nos collèges et lycées ont été jetées comme des kleenex sur le chemin de Pôle Emploi. Et de quelle manière ? Certains ont appris quelques jours avant la rentrée que leur contrat ne serait pas renouvelé.
A ces 110 personnels de l’Education Nationale qui exercent dans les établissements scolaires, il convient d’en ajouter des dizaines d’autres, mais employés par les collectivités territoriales : communes, intercommunalités, département, région.
A l’échelle nationale, ce plan social qui frappe plus de 150 000 salariés parmi les plus précaires, dont plus de 70 000 qui travaillaient dans les écoles, les collèges, les lycées, est d’une violence sociale inacceptable !
Nous rappelons dans cette instance, que derrière ces contrats précaires, ce sont des femmes et des hommes qui se retrouvent aujourd’hui au chômage, avec un mépris sans borne. Beaucoup d’entre eux connaissent désormais des situations dramatiques.
De tels agissements irrespectueux des personnes plongent les établissements dans de grandes difficultés de fonctionnement.
Le gouvernement, et tout particulièrement le Ministre de l’Education Nationale, ont-ils réalisé l’impact désastreux qu’une telle décision pouvait avoir sur le fonctionnement des écoles, des collèges, des lycées et des services administratifs ? En effet, dans les établissements scolaires, bon nombre de missions sont confiées à des personnes en contrats-aidés :
Par exemple, 80 contrats d’aide à la direction sont supprimés dans les Landes. C’est une disparition qui vient renforcer la dégradation des conditions de travail des directeurs d’école. Les collègues concernés ne comprennent pas et sont très en colère.
Les collectivités territoriales ont également recours à ces contrats précaires pour des aspects techniques comme l’entretien des locaux ou la restauration. Quelles conséquences pour le cadre de vie des enfants ?
Enfin, nombreux sont ceux à intervenir dans le périscolaire à travers les collectivités locales ou les associations notamment dans le cadre des TAP. Ce sont autant de moyens en moins pour la vie scolaire au sens large et donc avant tout autant de moyens en moins pour les élèves ! Au-delà des appartenances des membres de ce conseil, cette préoccupation -là nous réunit tous.
Nos inquiétudes se déplacent maintenant sur les contrats aidés dévolus à l’accompagnement des élèves en situation de handicap pour l’instant épargnés par la tourmente. Jusqu’à quand ?
Sur ce point, nous serons extrêmement vigilants à ce que tout élève en situation de handicap bénéficie d’un accompagnant et que la durée d’accompagnement notifiée par la MLPH soit respectée par l’Education Nationale.
Sachez, Mesdames et Messieurs les membres du CDEN que lors du Comité Technique départemental des Landes de mardi dernier, 5 septembre 2017, il a été annoncé par notre administration que 119 élèves en situation de handicap, du 1er et du second degré, n’étaient pas accompagnés comme ils le devraient. Il y a urgence !
La FSU, l’Unsa-Education et FO exigent le maintien et le retour des personnels mis à la porte, sur leurs emplois et demandent qu’ils bénéficient d’une formation qualifiante dans la perspective d’un emploi statutaire. Dans le même temps, nos fédérations demandent que toutes les écoles bénéficient d’une aide administrative pérenne.
Nos 3 fédérations syndicales départementales, FSU, Unsa Education et FO souhaitent soumettre un vœu dans ce sens au vote de ce CDEN.