Mercredi après-midi, texto d’un collègue : « il fallait que ça arrive, une élève est positive dans ma classe ».
C’est l’occasion de tester le protocole. Sur le site, tout semble clair, les informations bien organisées, avec des modèles de courriers.
Sur le terrain, ça l’est moins.
Je pensais que la cellule de crise et l’ARS s’occupait de contacter les familles.
Pas du tout ! C’est à l’école de tout faire sauf établir le justificatif pour l’employeur.
Heureusement, il n’y avait « que » 5 cas contacts. Enfin, il y en avait 6 tout d’abord dans le tableau dont 1 qui ne comptait pas (contact en dehors de l’école). Et au final 6 puisque la famille avait oublié de donner 1 nom.
La gestion a commencé par des appels la veille, avec un mail à la cellule pour validation du tableau.
Déjà, pour ce compléter ce tableau répertoriant les cas-contacts, il s’agit de copier/coller les différentes données. Il n’existe pas d’application directe pour cela.
Une fois le tableau validé par la DSDEN, il s’agira ensuite d’appeler les familles des élèves contacts pour leur demander de récupérer leurs enfants au plus vite. Avec de la chance, elles répondent au premier appel. A ces familles, il faudra donner l’attestation sur l’honneur pour le retour à l’école à disposition sur le site mais aussi le justificatif pour l’employeur, celui-ci envoyé par la DSDEN.
En attendant, il faudra isoler autant possible (voilà une expression bien pratique) les contacts présents.
« Mais que font-ils à l’école ? » demandera la cellule de crise.
« Et bien, personne ne leur a dit de rester chez eux », répondra la directrice quelque peu interloquée par la question.
Continuons avec l’envoi du courrier d’information à destination des autres familles : à imprimer et glisser dans les cahiers de liaison des aînés.
Ne pas oublier bien-sûr de contacter la Mairie pour information, sans dire de nom (ils ont vite trouvé) et poser la question des TAP.
Toujours pas de nouvelle de l’ARS.
Le Maire lui posera la question.
Si cas contact au TAP, alors là, le circuit change, direction la CPAM.
Y a-t-il quelqu’un à la coordination de ces 3 circuits ? L’histoire ne nous le dit pas et laisse sceptique quant à la gestion de la pandémie.
Une question reste encore. Variant ou pas variant ? L’avenir nous le dira avec la perspective de nouvelles manœuvres si cela est.
Bilan de l’opération : l’école s’est sentie plutôt seule pour gérer la situation. Elle a répondue comme elle pouvait aux questions. Soudainement, la directrice s’est sentie propulsée comme experte en la matière. Une fois de plus, elle a rempli ses missions au mieux en espérant fortement ne pas faire de faute et en y passant une matinée entière.
Monsieur le Ministre, les personnels vous le redisent : l’école a un besoin urgent d’agents supplémentaires pour maintenir un service d’accueil de qualité !