La grande majorité des personnels du collège Serge Barranx de Montfort en Chalosse étaient en grève le jour de la rentrée des 5e, 4e et 3e le mardi 3 septembre pour appuyer les revendications suivantes :

  • La ré- ouverture d’une classe de 3e – fermée en juin 2018. Le DASEN avait pourtant promis aux représentants des parents d’élèves en juillet 2018 que si les effectifs étaient au rendez-vous, une classe serait ouverte.
  • La possibilité donnée à tous les élèves relevant du secteur du collège d’être scolarisés à Serge Barranx ; en particulier, pour les élèves hospitalisés au centre médical Montpribat voisin. En effet, en cette rentrée 2019, les seuils des 120 élèves de 3e dépassé aurait nécessité la réouverture d’une troisième. Mais l’administration a tout simplement décidé de diviser les 3e de Montpribat en deux groupes : 5 scolarisés à Montfort pour atteindre le seuil de 120 sans le dépasser, les 5 autres étant envoyés au collège de Mugron…résultat : les 3e du collège de Montfort sont à 30 par classe (et les autres niveaux ne sont pas épargnés). Pour les enseignants, le quotidien en est bien sûr, compliqué.

L’administration bringuebale donc des élèves malades, donc fragiles, d’un collège à l’autre sans ménagement ; pourquoi ne s’applique-t-elle pas les consignes de bienveillance assenées aux personnels ? En outre, elle rend la tâche plus ardue aux éducateurs de la clinique Montpribat qui doivent faire le double de trajets : amener les élèves le matin sur Montfort et Mugron, aller les chercher à midi sur les deux établissements, les ramener à 14h dans deux endroits différents pour les ramener à la clinique le soir.

En effet, ces élèves souffrant, pour certains, de troubles alimentaires, ne déjeunent pas dans les cantines scolaires. La communication entre le collège de Montfort et la clinique n’était déjà pas simple, mais M le DASEN ne craint pas d’expliquer à la FSU, qui a défendu le dossier en CTSD, que deux interlocuteurs au lieu d’un, cela va simplifier la situation !! Il précise que, seuls les nouveaux élèves du centre seront envoyés sur Mugron. En réalité, des élèves scolarisés l’année précédente à Montfort ont été déplacés.

Il ne propose aux collègues qu’une enveloppe d’heures supplémentaires : minable rustine sur une situation dramatique pour les élèves : on a déjà l’exemple d’un élève s’enfuyant de Mugron, pour rejoindre ce qu’il considère comme son établissement, Montfort, où il a ses repères.

Les enseignants, bien conscients que l’administration ne répondait pas aux questions brûlantes qu’ils posent, ne comptent pas s’arrêter là et va poursuivre les actions pour alerter sur la situation.

 

Patricia Moenne-Loccoz, SNICS-FSU, infirmière scolaire au collège Serge Barranx de Montfort en Chalosse