ADRESSE A LA POPULATION
POUR LA PRESERVATION DES EMPLOIS, DES SALAIRES ET DES GARANTIES COLLECTIVES,
CONTRE L’AGGRAVATION DES INEGALITES, DE LA PAUVRETE ET DE LA MISERE,
C’EST UN PLAN DE RUPTURE QU’IL FAUT POUR DES « JOURS HEUREUX »
POUR LA DEFENSE DE NOS LIBERTES INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES
ABANDON DU PROJET DE LOI SUR LA « SECURITE GLOBALE » !
RETRAIT DE LA LOI DE PROGRAMMATION DE LA RECHERCHE – LPR – !

Les organisations syndicales landaises, CGT, FO, FSU et Solidaires s’adressent à vous, citoyennes, citoyens, du fait du contexte particulier dans lequel se trouve notre département, tout comme le pays dans son ensemble. Nous sommes tous concernés : salariés, actifs et privés d’emploi, retraités, étudiants et lycéens.

Face à la crise du COVID, ses conséquences désastreuses, le gouvernement, au travers de son plan de relance, persiste à accroître les inégalités entre citoyens.
Sous l’effet combiné de la crise sanitaire, des plans de licenciements, de la poursuite des mesures gouvernementales de déréglementation, de réduction des dépenses publiques, et des contre-réformes remettant en cause les services publics, la situation des salarié.es se dégrade à une vitesse alarmante.
Tandis que l’Unedic prévoit près d’un million de chômeurs supplémentaires pour la fin de cette année 2020, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (1063 € par mois) pourrait franchir la barre des 10 millions dans la même période.
Dans le même temps, le gouvernement entend imposer sa réforme de l’Assurance chômage pourtant unanimement rejetée par les organisations syndicales.
Cette réduction significative des droits des demandeurs d’emplois va faire passer plus de 400 000 chômeurs sous le seuil de pauvreté. Ces demandeurs d’emploi contribueront de fait à financer les aides faites à ceux qui les auront licenciés !
Et pendant qu’il confine la population et restreint les libertés au nom de l’urgence sanitaire, ce gouvernement poursuit, comme ses prédécesseurs, les mesures de réduction des moyens donnés au système de santé supprimant des postes de soignants, des lits d’hôpitaux (7 500 suppressions en 3 ans) et laissant les services et les personnels hospitaliers démunis pour contrer l’épidémie de coronavirus.
De même, nos organisations dénoncent le fait qu’une majorité de sénateurs se soit saisie de cette situation pour voter le 14 novembre un amendement à la loi de financement de la Sécurité sociale remettant à l’ordre du jour la réforme des retraites avec le recul de l’âge de départ à 63 ans et l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités.

C’est dans ce contexte de tension sociale de plus en plus en grande que le Président et le gouvernement entendent museler la colère sociale par un arsenal de lois répressives et liberticides, comme le projet de Loi Darmanin de « sécurité globale » et la loi Vidal de « Programmation de la Recherche » -LPR-, qui met à bas toute la tradition des franchises universitaires en créant un « délit d’entrave et d’intrusion ».

Pour les organisations syndicales des Landes CGT, FO, FSU et Solidaires, parties prenantes du Comité Landais pour  l’abandon du projet de loi « Sécurité Globale » et le retrait de la LPR, la répression ne peut être la réponse aux revendications de transformation sociale. « L’urgence sanitaire » ne peut justifier la mise en place d’un Etat autoritaire par la réduction des libertés individuelles et collectives indispensables à l’exercice des libertés fondamentales et républicaines, dont les libertés syndicales, à plus forte raison dans une telle situation de crise économique et sociale.

Pour la CGT 40, pour FO 40, pour la FSU 40, pour Solidaires 40, ce n’est pas d’un « plan de relance » en faveur des grandes entreprises et des multinationales dont les salarié.es ont besoin, mais bien d’un plan de rupture.
Rupture avec cette économie libérale au seul service des rentiers et des patrons du CAC 40 qui détruit les biens communs, comme l’environnement. Nos organisations syndicales exigent un plan au service des Femmes et des Hommes, de l’emploi, de l’environnement, d’une répartition des richesses plus juste et équitable, de la culture, des services publics, de la santé et de l’éducation pour toutes et tous.
Cette exigence de rupture, de changement de « logiciel », à la sortie d’une crise qui aura vu des moyens financiers exceptionnels engagés, une frange de plus en plus large de la population la fait sienne. Les revendications doivent être entendues et satisfaites !